
Mer d’enfance,
La mer et le ciel divorcent par diffraction, La lumière en témoigne. Elle me rappelle tous les jours que je suis distraite.
La profondeur est bleue, l’épaisseur de l’air, l’épaisseur de l’eau. L’épaisseur du verre est vert d’eau, vert bleu, bleu-vert. L’esprit nage dans le leu, la profondeur.
La couleur vient du choc, L’esprit prend du recul et voit un arc-en-ciel. Les chocs se font sentir, ils sont chaleur et genre, La lumière divorce d’elle-même en multitude d’émotions Quand elle rencontre l’air, la terre, l’homme, l’eau, le feu.
Ici on dit la mer, Au Brésil on dit le mer. Chez moi c’est la maison de Neptune, Là-bas, c’est le domaine de Yémanja, la sirène. La mer est là, elle accueille les pêcheurs, Ils s’unissent aux déesses, allument des cierges, Ils lancent parfois des fleurs à Yémanja, Avant de s’en aller découvrir leur domaine. Condamnés à rester en surface, Pauvres bougres ! On entre dans la profondeur par un point.
|
|